Le col de Parpaillon

Le col de Parpaillon est un passage de montagne situé dans les Alpes françaises, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il fait partie du massif du Parpaillon. Le terme occitan parpalhon signifie « papillon ». 

Culminant à une altitude de 2 780 m, le col de Parpaillon est considéré comme l’un des cols les plus spectaculaires des Alpes. Sa route est également considérée comme l’une des plus difficiles et des plus dangereuses d’Europe en raison de ses pentes abruptes, de ses virages en épingle à cheveux et de son revêtement instable. 

Chiffres clés

Panneau col de Parpaillon

  • Dénivelé : dénivelé positif de 1 840 m
  • Pente moyenne : 6,6 %
  • Pente maximale : 10 % 
  • Altitude en bas : 1 169 m
  • Altitude en haut : 2 780 m
  • Longueur : 27,9 km depuis Crévoux 
  • Point de départ de la montée complète depuis Crévoux : 1 840 m de dénivelé, 44 ° 32′ 56″ nord, 6 ° 36′ 29″ est
  • Point d’arrivée : 44 ° 29′ 20″ nord, 6 ° 38′ 46″ est
  • Route : D29
  • Communes : Crévoux et Condamine-Châtelard
  • Circulation automobile : oui
  • État de la route : bon dans l’ensemble

Accès 

Ce col n’est franchi par aucun chemin entretenu. En effet, la route qui la traverse et qui relie Crévoux (Hautes-Alpes) et Condamine-Châtelard (Alpes-de-Haute-Provence) est non goudronnée et non déneigée en hiver, ce qui rend l’accès impossible en cette saison. En effet, en raison de son altitude et de son emplacement isolé, le col de Parpaillon est inaccessible pendant une grande partie de l’année. La route est généralement fermée de novembre à mai en raison des conditions météorologiques extrêmes. Par contre, il est possible de monter au sommet en empruntant les remontées mécaniques du domaine des Orres. 

Afin de rejoindre Crévoux depuis Grenoble, il faut compter un trajet de 2 h 45 min pour parcourir en voiture les 152 km qui séparent les deux villes en suivant la N 85 et la Route Napoléon. 

Présentation du col

Le col de Parpaillon est souvent associé à l’aventure et à l’exploration. Son histoire remonte à l’époque romaine, lorsque les légions romaines traversaient les Alpes pour atteindre la Gaule. Au fil des siècles, le col est devenu un passage important pour les bergers et les commerçants qui transportaient des marchandises entre la Provence et le Piémont italien. Au XIXe siècle, il est devenu un itinéraire populaire pour les alpinistes et les touristes en quête de sensations fortes.

Aujourd’hui, le col de Parpaillon attire les cyclistes qui cherchent à défier les limites de leurs capacités physiques et mentales. La montée vers le col est longue et difficile, avec des pentes atteignant 10 % dans les parties les plus raides. Les virages en épingle à cheveux sont particulièrement redoutables, car ils nécessitent une grande maîtrise de son véhicule.

La montée vers le col de Parpaillon peut se faire depuis :

  • Versant est : Condamine-Châtelard, village situé dans la vallée de l’Ubaye. Les premiers kilomètres sont relativement faciles, avec une pente moyenne de 3 à 4 %. Cependant, au fur et à mesure que l’on s’approche du col, la route devient plus difficile, avec des pentes allant jusqu’à 10 %. Le tronçon final est particulièrement difficile, avec des pentes raides, des virages serrés et un revêtement instable. Les cyclistes doivent être très prudents et concentrés pour éviter les chutes et les accidents. La montée prend généralement entre 3 et 4 h, en fonction du niveau de forme physique du cycliste et des conditions météorologiques. La descente du col est tout aussi difficile que la montée. Les pentes abruptes, combinées à un revêtement instable, peuvent la rendre très dangereuse pour les cyclistes inexpérimentés. 
  • Versant ouest : cette ascension très longue (près de 29 km) et très dure (1 840 m de dénivelé positif à 7 % de moyenne) débute à Embrun. Elle commence par une descente de 1,9 km jusqu’au Pont qui enjambe la Durance. Elle emprunte la route départementale 39 et remonte vers la vallée de Crévoux avec une pente irrégulière avec des passages à 7 % et de replats qui vous conduisent à Crévoux (1 547 m d’altitude). La route est encore asphaltée jusqu’au pont du Réal, près de la Cabane des Espagnols (1 859 m d’altitude). La finale se déroule sur la piste R1, direction plein Sud, et passant par les flancs du Grand Parpaillon (2 990 m d’altitude). Le décor devient grandiose. Vous distinguerez clairement la Montagne de Razis. De là, vous aurez abattu les 20 km, dont 17,3 km de montée, avec 1 062 m de dénivelé positif à 6 % de moyenne. Déjà une belle ascension ! Il ne reste alors que 8,8 km avec 778 m de dénivelé positif à 9 % de moyenne pour arriver au col. Ici, vous pourrez admirer le Massif des Écrins, dont le mont Pelvoux.

Le col de Parpaillon dans le Tour de France

Montée Col de Parpaillon

Bien que s’agissant du quatrième le plus haut des Alpes, le col de Parpaillon n’a pu eu le privilège de figurer sur le parcours du Tour de France jusqu’à ce jour, certainement car l’asphalte n’est pas en excellent état.

Que faire en haut ?

Malgré les défis qu’il présente, le col de Parpaillon est une destination populaire pour les amoureux de la nature et les aventuriers. Les vues panoramiques sur les montagnes environnantes sont à couper le souffle, et la sensation d’accomplissement que l’on ressent après avoir atteint le sommet est indescriptible. La région est également riche en flores et en faunes, avec de nombreuses espèces d’oiseaux, de mammifères et de plantes endémiques, que vous découvrirez au fil de vos balades.

Le col de Parpaillon l’hiver 

Du haut de ses 2 637 m d’altitude, le col de Parpaillon est enneigé durant de longs mois et n’est pas accessible par route pendant toute l’année. En hiver, les importantes chutes de neige rendent le chemin impraticable. Sur la route du col, sur le versant nord-est dans la vallée de l’Eyssalette, se trouve la station de ski des Orres. Elle est accessible par le tunnel de Parpaillon. Ce chemin est en revanche réservé aux 4×4. 

Le domaine se trouve entre 1 650 et 2 7 20 m d’altitude. Il compte 100 km de pistes skiables, un snowpark, deux espaces luge sur 1650 & 1800 et deux jardins des neiges. La station est desservie par 17 remontées mécaniques.

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